Les milieux dont la morphologie a été dégradée peuvent nécessiter des travaux de restauration écologique. L’objectif est de leur restituer des caractéristiques physiques naturelles, afin de permettre le rétablissement d’un fonctionnement normal et le retour d’habitats naturels, indispensables au bon état écologique. Par exemple, dans le cas d’un ruisseau ayant été creusé pour l’empêcher de déborder, il peut être nécessaire de recharger le fond en sédiments (sables et graviers) pour qu’il retrouve sa dynamique naturelle et puisse communiquer avec son lit majeur.
De nombreuses actions visent à supprimer les impacts sur les cours d’eau pour en rétablir la dynamique fluviale. Elles répondent à différents niveaux d’ambition selon le nombre de fonctionnalités restaurées.
DIVERSIFICATION DES HABITATS DU LIT MINEUR : au sein du lit mineur : pose de blocs, banquettes végétalisées, épis déflecteurs, caches… ; associant, si possible, plantations en rives et berges.
DÉCOUVERTURE D’UN COURS D’EAU : remise à ciel ouvert d’un cours d’eau enterré ; suppression d’un busage d’un petit cours d’eau rural ; démantèlement d’un tronçon canalisé et couvert en milieu urbain.
APPORT SEDIMENTAIRE : pour rehausser le fond du lit d’un cours d’eau incisé ou reconstituer un matelas alluvial favorable aux milieux aquatiques.
RECONSTITUTION DE LA RIPISYLVE : Plantation de végétaux (essences herbacées, arbustives et arborées) du pied au haut de talus de berge et sur une largeur minimale de quelques mètres.
RESTAURATION DE ZONES HUMIDES RIVERAINES : sur zone humide riveraine (marais ou prairie humide).
Les solutions sont proposées en fonction du niveau de restauration projeté, des faisabilités techniques et financières, des contraintes liés aux usages et de l’acceptation par les différents acteurs et usagers.