La Bionne est le cours d’eau principal du bassin versant drainant les eaux de tous les affluents. Il faut noter que la dénomination de la Bionne est « l’Esse ou la Grande Esse » sur toute la partie amont du bassin versant, en amont de la confluence avec le Ruet. Elle ne prend la dénomination de Bionne qu’à partir de ce point.
Cette rivière prend sa source en forêt d’Orléans, au nord-est de la commune de Loury et est alimentée par plusieurs résurgences et fossés dits « fossés jurés » de la forêt. D’autres sources alimentent la rivière dans la Forêt du Grand Bouland, sur la commune de Boigny sur Bionne. Jusqu’à son exutoire dans le canal d’Orléans à Combleux, elle s’écoule sur environ 20km.
L’occupation du sol sur le bassin versant de la Bionne
Les surfaces « agricoles » couvrent une large partie du bassin versant de la Bionne puisqu’elles représentent 5 700 ha en 2018 (60%) dont près de 90% sont des terres arables destinées à la culture céréalière. Ce sont les communes de Loury, Vennecy, Marigny les Usages et Rebréchien qui présentent les plus grandes surfaces agricoles.
Ce type d’occupation du sol est important au regard du réseau hydrographique de la Bionne : sur ces surfaces, les milieux associés aux rivières (zones humides, ripisylves, réseaux de haies, fossés, mares,…) ont bien souvent disparues lors des opérations de remembrement au profit des grandes surfaces agricoles, impactant ainsi la qualité des milieux naturels.
Les zones forestières comptent pour près de 30% de la surface, et sont localisées principalement en tête de bassin versant et en périphérie des zones urbaines sur les communes de Chanteau et Boigny sur Bionne.
La place de l’homme sur le bassin versant
Les espaces artificialisés (centres bourgs, zones artisanale, industrielles et commerciales) couvrent 10% du territoire et se concentrent à l’aval du bassin versant, en périphérie de l’agglomération Orléanaise. Ces espaces gagnent progressivement du terrain au détriment des surfaces agricoles : leur surface a presque doublé depuis 1990.
Si la modification des pratiques agricoles a un impact sur les milieux aquatiques, les espaces urbains n’en sont pas moins impactant : imperméabilisation des surfaces et accélérations des écoulements vers les rivières, sources de pollutions (hydrocarbures, eaux usées, produits phytosanitaires…) et disparition des espaces naturels associés aux milieux humides (suppression de haies et bosquets, canalisation des écoulements superficiels, constructions dans le lit majeur des rivières…)
La population se concentre sur l’aval du bassin versant. Elle a été multipliée par 3 sur l’ensemble du territoire entre 1968 et 2017 (15 100hab en 1968 / 46 821hab en 2017). Ce sont les communes de Chanteau et Boigny sur Bionne qui enregistrent la plus forte hausse avec une population communale multipliée respectivement par 7,7 et 7,9 en 50 ans. C’est la commune de Saint Jean de Braye qui compte la plus forte densité de population avec 1515hab/km², loin devant Chécy qui compte néanmoins 560hab/km² en 2017.
Les prélèvements d’eau pour l’alimentation en eau potable et usages domestiques représentent 1,8 millions de m3 et les prélèvements pour l’usage industriel, 950 000m3 en 2013. L’eau prélevée est issue de la nappe profonde et n’a donc pas d’impact sur les rivières du bassin versant.
Les communes de Chanteau, Chécy, Loury, Trainou et Vennecy sont équipées d’un assainissement collectif (station d’épuration) pour l’habitat concentré. 2 d’entre elles ont pour milieu récepteur (rejets des eaux traitées) l’Esse : Loury et Vennecy. A l’exception de Rebrechien, les autres communes disposent d’un système de collecte des eaux usées vers les équipements de traitements de Chécy, et la Chapelle Saint Mesmin. Seul l’équipement de Loury semble présenter des défaillances de performance au regard des exigences nationales (DBO5 et DCO) depuis quelques années.
L’habitat diffus est, dans la plupart des cas, équipé d’un système d’assainissement individuel. Ce type d’assainissement est contrôlé par les Services Publics d'Assainissement Non Collectif (SPANC). Ceux-ci sont sous la responsabilité des intercommunalités.
Les zones industrielles et commerciales se concentrent le long de l’axe routier reliant Orléans à Pithiviers, la RD 2152, sur les communes de Saint Jean de Braye, Boigny sur Bionne et Marigny les Usages. Ces communes périurbaines offrent une proximité immédiate d’Orléans et des voies de communication rapide (RD 2060/ A10). Avec des espaces fonciers disponibles, ces communes sont depuis plusieurs années sujettes au développement des zones industrielles. On notera deux espaces à vocation sportive et de loisirs : le domaine du Château de Coudreceau à Loury et le plan d’eau communal de Trainou.
Les activités de loisirs
Parmi les activités de loisirs liés au réseau hydrographique, la pêche reste la plus importante mais la présence du Canal d’Orléans et de la Loire détourne l’attention de pêcheur pour les cours d’eau du bassin versant.
Cependant, l’achat de parcelles riveraines des rivières par les communes facilitent l’accès pour la pratique de la pêche, c’est notamment le cas sur les communes de Combleux, Chécy, Saint Jean de Braye et Marigny les Usages.
On note également un intérêt certain pour le cadre de vie que propose la vallée de la Bionne dans sa partie aval. De nombreux habitants y trouvent un lieu de promenade quotidien.