Le cours d’eau du Cens prend « sa source » en Forêt d’Orléans. Il ne s’agit pas d’un endroit où l’eau sort de terre pour former un petit ruisselet mais plutôt d’une vaste zone humide qui fonctionne comme « une éponge » : lorsque l’eau est en excès, elle ruisselle et forme ce réseau hydrographique particulièrement dense en forêt et en période plus sèche, elle restitue l’eau progressivement jusqu’à ce qu’elle soit complètement « sèche ».

En revanche, sur sa partie aval, de nombreuses sources alimentent les ruisseaux affluents du Cens.

Reseau-hydrographique-Cens

La particularité du système hydraulique du Cens est la présence du Canal d’Orléans : construit entre 1676 et 1687, inauguré en 1692, il emprunte le cours principal du Cens sur près de 6,5km, en deux secteurs distincts : entre Fay-aux-Loges et Donnery sur 2,5km et entre Chécy et la confluence avec la Loire sur environ 4km, déconnectant ainsi le cours d’eau de son exutoire naturel. Il capte également une grande partie des ruisseaux affluents de l’Oussance, modifiant de façon considérable le fonctionnement naturel de ce cours d’eau.

Troncons-communs-Cens-Canal

L'occupation du sol sur le bassin versant du Cens Occupation-du-Sol-Cens

Les forêts couvrent une surface de 14 459ha sur le bassin versant soit près de 60%. Les forêts privées concernent 48% de cette surface, pour 62% de forêts publiques. L’Office National des Forêts (ONF) est un acteur local important sur le territoire et notamment dans la gestion des espaces où s’écoule le réseau hydrographique : près de 40% des écoulements du bassin versant du Cens sont concernés.

Foret-domaniale

Les surfaces « agricoles » recouvrent 35% du territoire soit près de 8 526ha. Les surfaces labourables destinées à la production de céréales et autres productions annuelles représentent un peu plus de 77% de cette surface agricole et les surfaces toujours en herbes près de 22%. La surface restante (moins de 1%) correspond à la superficie dédiée aux cultures permanentes (vignes, vergers...)

Ce sont les communes de Trainou, Fay aux loges et Vitry aux loges, qui présentent les plus grandes surfaces agricoles. On note une agriculture à très forte dominance céréalière sur les communes de Trainou, Donnery, Chécy et Mardié (+ de 90% de la SAU), tandis que les communes de Fay aux Loges, Vitry aux Loges et Ingrannes ont une orientation polyculture/poly élevage. La commune de Sully la Chapelle a la particularité d’avoir une partie de sa surface agricole dédiée à l’horticulture.

Grande-culture-Crenolle
Prairie
Elevage-bovin
Arboriculture
Vignoble-Checy

La place de l’homme sur le bassin versant

BV-Cens-bati-et-populationLes surfaces artificialisées du territoire correspondent aux centres bourgs des communes, il s’agit, pour une grande majorité de cette surface, d’un tissu urbain discontinu. On note la présence de l’aérodrome d’Orléans-Saint-Denis de l’Hôtel (en limite de bassin versant) et 2 sites dédiés aux loisirs : le Golf de Donnery et la base de Loisirs de l’étang de la Vallée.

Les zones industrielles et commerciales se sont développées notamment en périphérie de la commune de Chécy. Une autre zone s’est implantée sur la commune de Fay aux Loges.

Un seul grand axe routier traverse l’aval du bassin versant : la RD2060. Les autres réseaux secondaires relient notamment les principaux bourgs.

La population du bassin versant se concentre sur l’aval du bassin versant. Depuis les années 70, elle a été multipliée par 3 sur l’ensemble du bassin avec de forte disparité entre l’amont et l’aval : à peine doublée sur les communes de l’amont, et multipliée par 4 pour les communes de Chécy, Donnery et Trainou.

C’est la commune de Chécy qui détient la plus forte densité de population en 2012 avec 555 hab/km².

 

Les prélèvements d’eau pour l’alimentation en eau potable et usages domestiques représentent 1,8 millions de m3 et les prélèvements pour l’usage industriel, 950 000m3 en 2013. L’eau prélevée est issue de la nappe profonde et n’a donc pas d’impact sur les rivières du bassin versant.

 

L’habitat se concentre autour des bourgs. Toutes les communes du bassin versant sont équipées d’un assainissement collectif ou d’un système de collecte des eaux usées conforme à la règlementation pour cet habitat concentré, réduisant ainsi les risques de pollutions par des rejets d’eaux usées mal traitées dans le milieu naturel, 3 d’entre elles ont pour milieu récepteur (rejets des eaux traitées) les cours d’eau du territoire (hors Canal d’Orléans).

 

L’habitat diffus est, dans la plupart des cas, équipé d’un système d’assainissement individuel (près de 2050 équipements sur les principales communes du bassin versant). Ce type d’assainissement est contrôlé par les Services Publics d'Assainissement Non Collectif (SPANC). Ceux-ci sont sous la responsabilité des intercommunalités.

 

Les activités de loisirs

Parmi les activités de loisirs liés au réseau hydrographique, la pêche reste la plus importante mais sur le territoire elle semble assez peu pratiquée. La présence du Canal d’Orléans et de la Loire explique en partie ce désintérêt pour les ruisseaux du bassin versant du Cens.

A noter également que l’accès aux cours d’eau non domaniaux, pour la pratique de la pêche, reste soumis à l’accord des propriétaires riverains, soit une difficulté supplémentaire pour la pratique de cette activité.

 

Parmi les nombreuses activités recensées sur le territoire, on notera notamment la pratique de la randonnée (à pied, à vélo ou à cheval), la navigation et la chasse. Les centres communs à toutes ces activités sont la Forêts d’Orléans, la Loire, le Canal d’Orléans et l’Etang de la Vallée.

Bien que l’ensemble du bassin versant soit concerné par l’une ou l’autre de ces activités, aucune n’est directement liée au cours d’eau du territoire.

plan-eau
rando
canal
canal-2