L’homme est présent sur un grand nombre de bassins versants. Son mode d’occupation du sol et ses activités y sont diverses : présence d’habitations, de villages, de villes, d’infrastructures, d’industries, de cultures, de troupeaux, d’activités de loisirs ou de tourisme, de stations de traitements des eaux, de barrages... L’aménagement du territoire et l’utilisation de l’eau pour ces activités ont souvent un impact sur le bassin versant : sur la quantité d’eau, sur sa qualité ou sur le fonctionnement des rivières.

L’occupation du sol qui découle des activités humaines impacte le fonctionnement de nos rivières.

Sur les bassins versant de la Bionne et du Cens, l’occupation du sol est partagée entre les zones boisées et les surfaces agricoles, mais avec une grande disparité entre les deux bassins versants.

Espaces boisés

En 2018, les espaces boisés couvrent un peu plus de 17000ha (50% de la surface des BV), et se concentrent en tête de bassin versant avec notamment les massifs domaniaux d’Ingrannes et Orléans. C’est le bassin versant du Cens qui concentre la grande majorité des espaces boisées (14500ha soit 60% du BV) alors que le bassin versant de la Bionne est boisé sur 1/3 de sa surface.

Ces surfaces ont un impact direct sur le fonctionnement hydraulique des bassins versants. En effet, l’érosion du sol et le ruissellement de surface y est plus faible que sur des terrains avec un couvert végétal plus faible : La frondaison, les buissons, la litière couvrent le sol et le protège contre l’énergie des gouttes de pluie réduisant ainsi l’érosion. La faune du sol et le système racinaire entretien la porosité du sol et favorise l’infiltration de l’eau dans le sol, participant ainsi à réduire le ruissellement de l’eau sur le sol.

L’Office National des Forêts (ONF) en couvrant près de 30,5 % du territoire des deux bassins versants est un acteur important dans la gestion des milieux aquatiques et notamment des ruissellements de tête de bassin versants. Si le milieu forestier favorise l’amélioration de la qualité de l’eau et le fonctionnement hydraulique des rivières, l’exploitation forestière peut avoir de graves conséquences sur les milieux naturels si elle n’est pas menée avec prudence dans les milieux fragiles (drainage des parcelles, circulation avec des engins lourds en période hivernale dans les lits de ruisseaux, accumulation de branchage, intervention non différenciée sur la végétation rivulaire…).

 

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Espaces agricoles

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Ils couvrent 41% du territoire (60% du bassin versant de la Bionne et 34% du bassin versant du Cens).

Parmi les surfaces agricoles, 70% sont des terres arables, 20% des prairies et 11% des zones agricoles hétérogènes. Là encore, il existe de grande disparité entre les deux bassins versants : près de 90% des surfaces agricoles du bassin versant de la Bionne sont des terres arables, et le bassin versant du Cens compte à lui seul plus de 95% des surfaces de prairies du territoire.

L’impact des espaces agricoles sur le fonctionnement hydraulique est avéré. Si les prairies, avec un couvert permanent, permettent de limiter le ruissellement et l’érosion du sol, les surfaces agricoles dédiées à la culture céréalière, avec un couvert végétal partiel voire nul selon les périodes, sont plus sensibles à l’érosion et au ruissellement. Ainsi, en cas de fortes pluies, les niveaux d’eaux des rivières augmentent plus vite, et l’eau transporte plus de matière en suspension. Les aménagements du territoire à des fins agricoles ne sont pas sans conséquences sur nos rivières : rectification des rivières, drainage, irrigation, regroupement parcellaire et suppression des éléments du paysages (haies, bosquets, mares…) sont autant d’éléments qui ont modifiés le fonctionnement hydraulique des cours d’eau.

Si les plus gros travaux d’aménagement hydrauliques ont été réalisés dans les années 60, le paysage agricole depuis près de 30 ans ne cesse d’évoluer : les surfaces agricoles diminuent au profit des espaces urbains, le nombre d’exploitation diminuent et proportionnellement leur taille moyenne augmente favorisant l’utilisation de matériel de plus en plus précis et perfectionné mais aussi beaucoup plus lourd.

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Espaces urbains

Les zones urbaines se concentrent à l’aval des bassins versants, en périphérie de l’agglomération Orléanaise. On note une artificialisation des surfaces depuis plusieurs décennies au détriment des surfaces agricoles notamment : les surfaces artificialisées représentent en 2018 un peu plus de 7,5% de la surface du territoire alors qu’en 1990 elles ne représentaient que 4,8%.

Le fonctionnement hydraulique naturel du territoire est modifié par l’urbanisation qui segmente, déplace et concentre les écoulements de l’eau. L’imperméabilisation des bassins versants liée à l’artificialisation entraîne une accélération et une concentration des flux qui génèrent du ruissellement supplémentaire, des difficultés d’évacuation et aggravent les phénomènes d’inondations. L’urbanisation en zone inondablegénère et augmente les risques d’inondation.

Par ailleurs, la progression continue de la surface des zones imperméabilisées entraîne une moindre infiltration des eaux de surface dans le sol et une modification de la répartition spatiale de l’infiltration, principale source de recharge des nappes phréatiques.

Zones-inondees
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